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À la rencontre de Claude Birraux

25 Mai 2011 | Actualités

Les alliances de recherche ont un rôle déterminant à jouer dans l’optimisation du système de recherche français, notamment pour une meilleure coordination et une meilleure lisibilité. Rencontre avec Claude Birraux, Président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologique.

Dans quel contexte ont été créées les alliances de recherche ?
Claude Birraux : La Stratégie Nationale pour la Recherche et l’Innovation (SNRI), lancée en 2009 par Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche préconisait une meilleure coordination des organismes traitant de thématiques semblables. C’est dans ce cadre fixant les grandes orientations de la recherche pour les années à venir qu’ont été créées les cinq alliances actuelles dans les domaines de la santé (Aviesan), des sciences et technologies du numérique (Allistene), de l’énergie (Ancre), de l’environnement (AllEnvi) et des sciences humaines et sociales (Athena). Chacune d’elles définit ses objectifs au regard des grands principes de la stratégie nationale de recherche et d’innovation.

Le 23 novembre dernier, vous avez auditionné les alliances dans le cadre de l’OPECST . Quelles conclusions en tirez-vous ?
Claude Birraux : Tout d’abord, depuis leur création, toutes les alliances sont devenues de véritables instances de dialogue et de concertation entre les grands organismes. Dans des domaines où les acteurs sont nombreux et dispersés – comme c’est particulièrement le cas pour la santé et pour l’environnement – les alliances permettent de regrouper les initiatives et d’opérer des choix de programmation qui seront intégrés dans le processus de sélection des appels à projet de l’ANR. Ensuite, les synergies créées entre les organismes publics faciliteront l’établissement de partenariats avec le secteur privé, et conduiront donc les industriels à investir dans la recherche des moyens supplémentaires. Enfin, les alliances donneront à la recherche française une nouvelle impulsion pour accéder aux programmes européens. En facilitant le dialogue avec les instances équivalentes dans les autres pays membres et par conséquent la coopération  inter-étatique, on peut même envisager de voir émerger des clusters européens autour de projets innovants. Les alliances sont donc un très bel outil au service de la recherche française et européenne.

Quel est le principal défi pour AllEnvi ?
Claude Birraux : Les défis d’AllEnvi ne sont pas différents de ceux que je viens de décrire. À ceci près peut-être que, dans un domaine complexe et encore controversé, l’Alliance pour l’Environnement porte la difficile mission de remettre la recherche scientifique au coeur des débats sur les sujets environnementaux, qui font aujourd’hui une part trop exclusive aux jeux des grandes proclamations médiatiques. La science conserve la mission essentielle de proposer demain aux pouvoirs publics et aux citoyens des solutions viables pour résoudre les problèmes environnementaux et favoriser le développement durable.

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