En réponse aux attentes exprimées, ce GET a déjà travaillé sur un projet d'une « Mission...

La biodiversité est devenue un enjeu scientifique et technique autant que politique, social et économique.
La biodiversité subit des pressions croissantes et l’hypothèse d’une sixième extinction de masse générée par les activités humaines se vérifie. Les récents travaux de recherche montrent que la période contemporaine s’est traduite par des atteintes majeures à la biodiversité, qu’elles se sont accentuées lors de la seconde moitié du 20e siècle et qu’elles vont s’accroitre au cours des 50 prochaines années sous la pression de la démographie humaine, des besoins alimentaires croissants, l’artificialisation des terres (changements d’usages, imperméabilisation…) et l’imperméabilisation des sols à grande échelle, de l’exploitation toujours plus intense des ressources naturelles dites renouvelables et d’une intensification des pollutions chimiques ou matérielles.
A cela s’ajoutent les effets négatifs des invasions biologiques favorisées par la mondialisation et le réchauffement climatique qui vient se combiner aux actions anthropiques directes. Des populations aux écosystèmes – terrestres, marins, dulçaquicoles – en passant par les espèces et les communautés, c’est l’ensemble du monde vivant qui va être irrémédiablement impacté et, consécutivement, c’est une multitude de services écosystémiques, dont bénéficie l’humanité, qui seront altérés sans que l’on soit en mesure aujourd’hui d’en estimer les conséquences sociales et économiques.
Si la prise de conscience des citoyens et des acteurs économiques en faveur de la biodiversité s’amplifie, elle se heurte toutefois à nombreux obstacles et génère des tensions entre acteurs qui souvent empêchent la transformation en actes de cette prise de conscience: amnésie environnementale ; focalisation sur un nombre réduit d’espèces emblématiques ; vision duale et utilitariste de la biodiversité (espèces « utiles », « sympathiques », « nuisibles », habitats « exploitables », etc.) à des fins économiques ou récréatives ; écart entre les atteintes contemporaines à la biodiversité et les conséquences de futures catastrophes écologiques ; prédominance de contraintes socio-économiques fortes qui relèguent la préservation de la biodiversité loin des priorités individuelles et collectives. Consécutivement, les acteurs politiques, économiques et académiques sont de plus en plus attentifs aux priorités et aux moyens apportés à la recherche sur la biodiversité ainsi qu’au transfert de connaissances portant sur des notions plus complexes, comme celle de l’importance du maintien des interactions fonctionnelles entre les espèces, et avec leurs milieux, ainsi que celui de leur dynamiques écologiques et évolutives (au sens darwinien). Les enjeux de la biodiversité bénéficient ainsi d’importants relais nationaux, européens et internationaux mais demeurent encore marginaux dans l’inspiration des choix politiques. La mise en œuvre des initiatives pour lutter contre ou ralentir l’érosion de la biodiversité est aussi retardée lorsque les politiques et stratégies sectorielles n’intègrent pas la priorité de préservation de la biodiversité, voire génèrent des effets non intentionnels négatifs sur la biodiversité.
La recherche française contribue de manière significative à l’accroissement des connaissances sur l’état de la biodiversité, la compréhension de ses dynamiques et son devenir, ainsi que sur le devenir des services que l’homme en retire. Elle permet d’apporter un appui à la décision publique et privée et de contribuer à l’élaboration de solutions aux grands défis environnementaux.
Les défis de la recherche sur la biodiversité, pour sa préservation et celle des services écosystémiques, résident dans la complexité des interactions aux différents niveaux d’organisation du vivant, avec l’environnement, face à des pressions de natures variées et des facteurs socio-économiques complexes. Ces défis s’inscrivent dans des dimensions temporelles paradoxales. L’urgence de l’expertise et de l’action s’accommode mal des temps plus longs de l’observation et de la recherche, voire des transitions socio-économiques qui eux-mêmes n’intègrent que difficilement le temps des dynamiques écologiques et, a fortiori, évolutives. De même les enjeux écologiques et politiques se situent à des échelles spatiales emboîtées allant des territoires à l’échelle internationale.
L’enjeu scientifique principal repose sur la complémentarité des données pour mieux comprendre l’état et les dynamiques de la biodiversité en interaction avec le fonctionnement des écosystèmes et les sociétés humaines, ses facteurs déterminants, suivre et mesurer son devenir, modéliser et proposer des scénarios de changements. Le groupe « Enjeu Transversal » (ET) Biodiversité travaillera ainsi dans une approche holistique des questions de biodiversité dans les socio-écosystèmes.
Organisme : INERIS
Organisme : INERIS
Organisme : INRAE
Organisme : INRAE
Organisme : IRSN
Organisme : BRGM / D3E
Organisme : DS, Ifremer
Organisme : INRAE EA
Organisme : INRAE EA
Organisme : INRAE, BioSP, EFPA
Organisme : INRAE, SILVA, EFPA
Organisme : INRAE Agroécologie
Organisme : INRAE IGEPP-Agro
Organisme : INRAE CBGP, SPE
Organisme : INRAE MIA-T
Organisme : CIRAD
Organisme : CIRAD
Organisme : CEA/Génoscope
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