Afin de témoigner de l’importance des interactions entre disciplines et organismes, le groupe a...

Au-delà des problèmes quantitatifs, la qualité de l’alimentation est un enjeu majeur vis-à-vis de la santé. Il s’agit de lutter contre la malnutrition dans les pays du sud, la sous-alimentation s’accompagne de carences en certains composants nutritionnels essentiels (vitamines, minéraux, etc.), mais aussi contre les maladies de l’abondance (obésité, diabète). Ces dernières sont en croissance considérable dans les pays industrialisés ainsi que, désormais, dans les pays en voie de développement.
La durabilité des systèmes alimentaires doit tenir compte du changement des modes de vie liés à l’urbanisation : la moitié de la population mondiale réside désormais en milieu urbain (70 % en 2050). Or, les citadins ont un comportement alimentaire différent. Ils doivent acheter leurs produits alimentaires et donc disposer d’un pouvoir d’achat, contrairement aux personnes vivant en milieu rural qui peuvent auto-consommer. Ce point est crucial, sachant qu’un tiers des personnes vivant en ville sont dans des bidonvilles.
Viennent ensuite les enjeux environnementaux, notamment la raréfaction des ressources naturelles, que ce soit l’énergie, l’eau ou les surfaces agricoles Mais également la préservation de leur qualité et des services écosystémiques qu’ils apportent.
Le groupe a réalisé une note stratégique dans laquelle sont identifiés les principaux champs de recherche pour l’avenir.
Après avoir analysé les enjeux de la sécurité alimentaire mondiale et identifié les questions liées à la définition et au rôle des indicateurs du développement durable appliqués à l’alimentation, la note présente les principaux enjeux de recherche déclinés selon trois secteurs :
Aliments et conception
La recherche doit contribuer à améliorer les technologies et modalités d’organisation des filières alimentaires mais aussi à proposer des alternatives répondant aux objectifs du développement durable, c’est-à-dire dans un souci d’économie d’énergie et de matière. Les questions soulevées concernent l’ensemble des filières, de la matière première au consommateur.
Aliments et mangeurs
Ce thème de recherche porte sur le comportement des mangeurs. Il inclue des sujets tels que leur réaction face aux enjeux de la durabilité, l’importance que ceux-ci prennent dans leurs représentations et arbitrages. Les questions corolaires portent sur la possibilité de réduire les sur- consommations. Mais l’alimentation est essentiellement un acte social, aussi faut-il interroger les relations entre les mangeurs et la façon dont elles évoluent et dont cette évolution a, à son tour, un impact sur les consommations.
Aliments et acteurs
L’objectif de cette thématique est d’étudier l’évolution du modèle économique, comment les acteurs privés de la distribution et de la fabrication des aliments réagiront par rapport aux exigences de durabilité. Une question majeure est aujourd’hui de faire face aux inégalités de revenus et aux inégalités de santé liées au statut nutritionnel. Il faut donc à la fois analyser la dynamique des filières mais aussi les leviers de l’action publique et sa capacité de régulation.
Afin de témoigner de l’importance des interactions entre disciplines et organismes, le groupe a organisé un séminaire en février 2013 visant à croiser les regards disciplinaires sur la question : « Faut-il, peut-on, et si oui comment changer les comportements alimentaires ? ». Les regards de l’historien, du psychologue social, du neurobiologiste, du sociologue, de l’économiste et du nutritionniste ont été confrontés.
Organisme : France Universités, U. Lorraine
Organisme : FRB
Organisme : BRGM / DG
Organisme : IRD
Organisme : IRD
Organisme : IRD
Organisme : UMR AMURE, Ifremer
Organisme : INRAE EA
Organisme : INRAE EA
Organisme : INRAE AlimH
Organisme : INRAE SAD
Organisme : INRAE SAE2
Organisme : INRAE EA
Afin de témoigner de l’importance des interactions entre disciplines et organismes, le groupe a...