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Ce texte pose quelques constats sur la ville en lien avec les thématiques d’AllEnvi et propose des pistes sur les enjeux scientifiques liés à ces constats.
Les villes au cœur des dynamiques mondiales
Aujourd’hui, les villes occupent 2 % de la surface terrestre, mais la population urbaine est passée de 220 millions à 2800 millions d’hommes et de femmes entre 1900 et 2000. Depuis 2007, plus d’un homme sur deux vit en ville alors qu’en 1900 il n’y en avait qu’un sur dix.
En 2050, les citadins représenteront 70% de la population mondiale, soit environ 6 milliards d’individus. L’urbanisation est très rapide dans les pays en développement, notamment en Asie. Elle se traduit par la sortie de la pauvreté de centaines de millions de personnes mais aussi par l’augmentation des inégalités et du nombre de citadins qui vivent à la limite du seuil de la pauvreté.
La mondialisation entraine le déploiement des chaînes de valeurs à l’échelle internationale et la division internationale du travail. Les villes, notamment les plus grandes, sont les lieux de la création et de la concentration de la richesse. Elles sont en concurrence. Elles s’intègrent en fonction de leur puissance dans des réseaux mondiaux, régionaux ou locaux. Concurrence et réseaux favorisent un fonctionnement en archipels.
La métropolisation rend flou les limites entre villes et campagnes par l’apparition de vastes régions urbaines (city regions) qui s’apparentent à un patchwork de territoires différenciés. La ville (région urbaine) est fragmentée.
L’urbanisation laisse la place à des marges faiblement intégrées aux systèmes urbains.
La remise en cause du multilatéralisme, la montée des nationalismes et la tendance « autarcique » (par exemple le circuit court porté à l’extrême) pourraient avoir des conséquences sur le fonctionnement des villes en réseau et sur l’urbanisation.
Les TIC (technologies de l’information et de la communication) et la gestion des données impactent les systèmes productifs et les services. L’intelligence artificielle peut seconder certaines activités voire s’y substituer. Tous les secteurs d’activité sont concernés : la mobilité et les transports, le logement, l’énergie, l’industrie, la recherche, l’agriculture, les infrastructures…
Cette révolution numérique permet de nouvelles offres productives et de services qui multiplient les données sur les individus et entrainent des modifications dans les rapports de force entre les acteurs parties prenantes de la chaine de la valeur.
D’autres innovations sont en cours notamment le développement de l’électromobilité dans le secteur du transport.
Les villes sont les lieux privilégiés de cette 4e révolution industrielle. Les « smart cities » pourraient en devenir l’expression sans que pour autant cette expression ne fasse ni l’unanimité ni ne renvoie à une vision claire de la ville.
Ces nouvelles technologies pourraient signifier des besoins croissants en énergie (le numérique) et/ou une dépendance énergétique accrue à l’égard de l’électricité nucléaire et des terres rares.
Ville et environnement ou les limites de la planète : montée des risques et des vulnérabilités
Bien qu’elles ne couvrent que 2,8% de la surface de la planète, les villes sont responsables de la consommation de plus de 75% des ressources énergétiques globales, 78% des émissions de gaz à effet de serre et 60% de la consommation d’eau (ROGERS, R., 2000, Des villes pour une petite planète, Paris, Le Moniteur)
Les villes et les activités humaines ont désormais un impact global sur l’écosystème terre qui pourrait être entrée dans une nouvelle ère géologique dite de l’anthropocène.
Tous les indicateurs convergent pour montrer une baisse de la biodiversité liée à la remise en cause des habitats naturels par des pollutions qui concernent aussi bien l’air, les sols, les eaux douces et marines, les littoraux, les mers et les océans ainsi que par l’artificialisation des sols.
Les ressources naturelles sont elles aussi remises en cause par leur dégradation (érosion des sols par exemple), leur surexploitation (ressources halieutiques…) amenant à leur possible épuisement (peak oil).
L’écosystème terre serait aujourd’hui menacé dans sa pérennité par l’interaction entre urbanisation, croissance urbaine, pauvreté, inégalité, dégradation écologique et changement climatique.
Quelques grands déséquilibres apparaissent. Les émissions humaines de carbone dans l’atmosphère modifient le climat et conduisent à son réchauffement dans la durée. Le cycle du carbone est perturbé aussi bien pour les émissions que pour l’absorption (déforestation, capacité d’absorption par les océans…)
Le couplage océan atmosphère qui régule la machine thermique de la planète se modifie amenant des situations météorologiques extrêmes récurrentes comme les sécheresses ou à l’inverse les tempêtes.
Cette remise en cause des grands équilibres expose les populations à une dégradation de leurs conditions sanitaires (exposition aux pollutions et nuisances), à de potentiels enjeux de sécurité alimentaire et à des situations accrues de risques naturels (sécheresse, inondations…).
Les risques technologiques engendrés par les systèmes productifs restent très présents.
Les États sont très inégaux pour faire face à ces risques en fonction de leur niveau de développement. Il en va de même pour les populations qui n’ont pas les mêmes capacités de répondre à ces risques en fonction de leurs caractéristiques sociales, économiques et spatiales.
Pour les populations les plus pauvres, l’enjeu reste d’abord celui de la survie quotidienne (836 millions de personnes vivent dans l’extrême pauvreté).
Un travail politique a été réalisé à travers les 17 Objectifs du Développement Durables (ODD) de l’ONU : « Les objectifs de développement durable sont un appel à l’action de tous les pays – pauvres, riches et à revenu intermédiaire – afin de promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète. Ils reconnaissent que mettre fin à la pauvreté doit aller de pair avec des stratégies qui développent la croissance économique et répondent à une série de besoins sociaux, notamment l’éducation, la santé, la protection sociale et les possibilités d’emploi, tout en luttant contre le changement climatique et la protection de l’environnement. » (https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/)
L’ODD 11 concerne directement la ville durable et plusieurs autres sont en interaction avec la ville. Des agendas politiques déclinent l’objectif du développement durable à la ville par exemple via les conférences Habitat.
Ces ODD ont le mérite de bien identifier les enjeux (enjeu climatique, enjeu environnemental, enjeu sanitaire, enjeu économique et productif, enjeu culturel et éducatif, enjeu social…).
Mais cette multiplication des chartes et des objectifs sur le développement durable se heurte à la réalité, notamment la dégradation de l’environnement et la montée des inégalités. Ce décalage alimente une profonde méfiance des populations par rapport aux discours « institutionnels » comme ceux des politiques ou par exemple de la recherche.
Quelles actions de recherche sur les villes durables hier et aujourd’hui ?
La mesure et la modélisation sont des outils pour aborder la complexité. En effet le fait d’atteindre un des objectifs de durabilité peut impacter négativement un autre.
Mais mesure et modélisation posent la question des bases de données, de leur robustesse et des indicateurs proposés.
Il s’agit de réduire et d’atténuer les effets des pollutions en réduisant les émissions de polluants par l’usage de nouvelles technologies, par exemple par l’usage des énergies renouvelables, par des stratégies de réduction des émissions de carbone, de réduction de polluants, de minimisation de l’artificialisation) et de maîtriser ainsi les impacts.
Il est aussi possible d’éviter l’exposition des populations aux pollutions mettant en jeu leur santé, par exemple par des murs anti-bruit, par l’éloignement des habitations des sources de pollution…
L’ingénierie écologique et urbaine consiste à construire des stratégies d’interventions en vue de restaurer des processus naturels, des fonctionnalités écologiques et des écosystèmes dans des espaces très artificialisés comme les villes.
La transition vise à accélérer et favoriser un mouvement progressif et continu vers des villes durables et équitables. La résilience désigne la capacité à rebondir, à surmonter les crises y compris en ne revenant pas nécessairement à la situation initiale. Face à l’ampleur des défis à surmonter, la transformation radicale s’appuie sur un changement des modes de vie.
Les thématiques sur les villes sont multiples : la mobilité et les transports, le logement, l’emploi, le foncier, le logement, l’énergie, l’industrie, la recherche, l’agriculture, les infrastructures, la gouvernance…
Quelles que soient les thématiques, différentes échelles en interaction sont systématiquement à considérer depuis le monde jusqu’à la rue, voire l’appartement, mettant en jeu des acteurs multiples qui interagissent en fonction de leurs intérêts, leurs alliances et oppositions.
La recherche sur la durabilité urbaine (urban sustainability) est un champ au croisement de sciences naturelles, des sciences pour l’ingénieur et des sciences sociales.
Les actions de recherche sur la ville durable peuvent conduire à des positionnements sur la ville et à développer des visions sur la ville. Les études bibliométriques montrent des prises de position de puissances : « China ranked first in natural science research, while the USA was the leading country in social science research ».
Quel positionnement de la recherche française sur la ville durable dans le contexte mondial et européen ? Quelle pertinence à encourager une recherche française plus adossée aux outils européens et mondiaux ?
Quelles thématiques de recherche sur les villes durables en lien direct avec les GT et ET d’AllEnvi ?
Comment identifier les interactions entre le thème de la ville durable et les autres GT et GET d’AllEnvi ?
Quelles sont les thématiques à conforter ? Les thématiques émergentes ?
Quelle identification des verrous dans la littérature ?
Pour rappel : GT Atmosphère, Océans, Eau continentales, Sols, Plantes, Animaux, Terre solide
GET Territoires en Transition, Adaptation et atténuation face au changement climatique – Biodiversité, Risques naturels et environnementaux, Transitions alimentaire, énergétique et écologique : durabilité des ressources
Appui aux politiques publiques sur les villes durables ?
Renouveler les démarches d’évaluation des politiques de durabilité urbaine : pourquoi, pour qui et comment ?
Accompagner les expérimentations de durabilité urbaine, apprendre des échecs, passer de la théorie à la pratique : pourquoi et comment ?
Travailler sur les transferts entre chercheurs, praticiens de la ville, décideurs politiques et population.
Faire dialoguer les paradigmes
Quels apports d’une approche anthropocène de la ville durable ?
Quels apports d’une approche post-anthropocentrique de la ville durable ?
Quelle intégration des approches culturelles et cognitives de la perception des risques et du changement dans la ville ?
Comment approcher et définir la notion de bien-être dans la ville ?
Quels apports des démarches prospectives ?
Organisme : IRSN
Organisme : INRAE
Organisme : BRGM / DG
Organisme : IRD
Organisme : IRD
Organisme : IRD
Organisme : IRD
Organisme : INRAE EA
Organisme : INRAE EA
Organisme : INRAE EA
Organisme : INRAE EA
Organisme : INRAE innovations sociales, SAD
Organisme : INRAE innovations sociales, SAD
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