Jean-Marc Bournigal, vice-président d’AllEnvi en charge de l’innovation, la valorisation et l’appui aux politiques publiques est à l’origine d’un colloque organisé avec l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst). Objectif : promouvoir les retombées économiques et sociales de la recherche environnementale.
Qu’est-ce qui vous a poussé à initier ce colloque ?
Jean-Marc Bournigal : Dans une période de crise comme celle que nous traversons actuellement, on attend de la recherche publique qu’elle joue un rôle déterminant dans la vie économique et sociale du pays. L’objectif premier de ce colloque était donc de montrer, au travers d’exemples concrets, que ce mandat est bien rempli par les sciences environnementales : autant en matière de dynamisme économique que pour l’appui aux politiques publiques en matière de risque environnemental ou d’aménagement des territoires.
Cette journée était organisée en deux temps…
J.-M. B. : La matinée a permis de présenter des exemples d’impacts de la recherche environnementale sur la société et l’économie, tandis que l’après-midi était consacré aux contributions à la préservation des écosystèmes. Pour ces deux finalités, nous avons ainsi démontré le potentiel extrêmement fort de valorisation de la recherche environnementale, potentiel qui mérite d’être davantage reconnu. Les sciences environnementales sont par définition plus complexes et diversifiées que la recherche médicale ou les sciences de l’énergie qui peinent moins à faire reconnaître leurs retombées. Ces spécificités doivent être expliquées et comprises. En outre, dans notre domaine, les défis à relever sont tout aussi capitaux.
Les exemples d’application présentés sont pour la plupart innovants…
J.-M. B. : En effet, cela prouve l’importance de soutenir les sciences environnementales pour maintenir le dynamisme économique de la France présent et futur. Les discussions ont, de fait, également porté sur les freins et accélérateurs de l’innovation dans notre pays et sur les spécificités des sciences environnementales : cycle long, infrastructures, big data, évaluation… Cette journée extrêmement riche va prochainement donner lieu à un rapport qui pourra nourrir les parlementaires, les décideurs, mais aussi l’ensemble de la société civile. C’est aussi dans ce type de manifestation qu’AllEnvi, qui fédère toutes les forces de recherche publique environnementale française, prend tout son sens.